Ici, nous pratiquons la motricité libre.
En vrai, pour les ainés, ce n’était pas le cas. Ce qui a généré des angoisses des deux côtés : Moi j’étais en permanence collée à eux dès que je jugeais une situation trop dangereuse, quitte à les étouffer (jusqu’à leur répéter en permanence de ne pas courir… ) ; et eux ne se sentaient probablement pas capable de faire les choses seuls. Etre derrière leur dos n’a pas empêché certains accidents de la vie quotidienne.
Bref, pour Noah, j’ai décidé de lâcher prise et nous voila donc à pratiquer à la maison la motricité libre.
Motricité libre késako?
Emmi Pikler, une pédiatre hongroise, avait constaté qu’il y avait moins d’accident chez l’ enfant qui se déplace sans restriction car il fait preuve naturellement de prudence et apprend à tomber sans risques contrairement à un enfant qui est surprotégé et qui n’a de ce fait pas conscience du danger et de ses propres limites. Après avoir testé cette pratique sur ses enfants, puis ses patients, elle est devenue directrice d’une pouponnière à Loczy, où elle a pu mettre en place la motricité libre.
A la maison, exit le parc, le transat, par exemple, et nous avons installé bébé dans un endroit ouvert sur la pièce à vivre, sans entraves pour les découvertes et sa motricité. Vous pouvez lui mettre un tapis semi dur pour l’aider, ici nous avons pris des dalles en mousse, trouvées en magasin de sport, mais vous pouvez prendre des tapis un peu plus épais. Nous le laissons aussi sans chaussures ou chaussons, juste des chaussettes ou bien pied nus.
C’est ainsi que Noah, a pu explorer un peu plus loin que son tapis, en rampant sur le dos, comme sur cette photo.

Dans la pratique, nous le laissons progresser à son rythme : par exemple, la position assise n’est pas naturelle à son âge, nous ne le calons pas assis entre deux coussins. Nous ne l’avons pas mis sur le ventre, tant qu’il ne savait pas le faire de lui même. De temps en temps je lui faisais voir le mouvement à faire mais je le remettais en position initiale et je l’encourageais. De votre côté, c’est plûtot motricité libre ? et comment vous l’appliquez au quotidien ?
Il faut savoir que, pratiquer la motricité libre, ce n’est pas laisser l’enfant sans limites et sans encadrements, l’adulte doit l’accompagner, l’encourager, tout en respectant son rythme naturel et en s’assurant que l’environnement reste protégé et adapté.
Voici un tableau qui explique le développement psychomoteur spontané.

Ne vous inquiétez pas si votre bébé saute des étapes de ce tableau, chaque enfant évolue à son rythme !
Je vous invite à lire cet article qui résume parfaitement la motricité libre et qui donne des liens intéréssants.
J’espère pouvoir pratiquer totalement la motricité libre ici, sans que mes angoisses reviennent (et s’il se cogne? et s’il se coince un doigt? et s’il tombe? et si ? et si?) mais j’ai confiance en lui et en moi !